creer-son-bien-etre

Le thé vert serait efficace contre les pertes de mémoire légère. Cet effet serait dû à la théanine, un acide aminé naturellement présent dans le thé, et qui ne contient pas de caféine.

100 g de thé renferment généralement de 1 à 2 g de théanine.

Une étude a été réalisée sur 12 personnes en bonne santé âgées en moyenne de 24 ans pour évaluer l’effet du thé vert sur les fonctions cognitives des participants. Ceux-ci ont eu à boire une boisson contenant, ou non, 27,5 g d’extraits de thé vert, avant de réaliser une série de tests tout en passant une IRM.

Le résultat indique que les extraits de thé vert ont augmenté la connectivité entre les lobes pariétal et frontal du cerveau, ce qui a pour effet d’améliorer la mémoire de travail – celle qui a pour fonction le stockage temporaire et la manipulation d’informations.

Une autre étude réalisée sur 12 personnes âgées en moyenne de 88 ans, dont 3 étaient atteintes d’Alzheimer, a montré les effets positifs du thé vert sur la mémoire à court terme.

La consommation de thé vert semble donc efficace pour améliorer les fonctions cognitives ou réduire la progression des déficiences cognitives chez les personnes âgées.

Bleu de méthylène

Son invention a presque 150 ans. Le bleu de méthylène a été entièrement synthétisé pour la première fois en 1876 par un certain Henrich Caro. 

A l’origine pour colorer des vêtements,  le bleu de méthylène ne cessera de faire couler beaucoup d’encre pour ses nombreuses applications et promesses thérapeutiques dans le monde médical.

Cinq ans après son invention, le bleu de méthylène trouve une application médicale pour le traitement de malaria ou paludisme. C’est Paul Guttmann et Paul Ehrlich qui poseront la première pierre d’une longue série d’applications thérapeutiques.

Le bleu de méthylène a permis au scientifique Robert Koch, découvreur du fameux bacille de Koch (Mycobacter tuberculosis) de la tuberculose, et qui doit sa découverte à la coloration spécifique du bleu de méthylène.

Son pouvoir antioxydant l'élève au rang de protecteur du vieillissement cellulaire où les radicaux libres dégradent le fonctionnement normal des cellules. Avec l’âge, les cellules et notamment les mitochondries qui produisent de l’énergie (ATP) perdent en efficacité.

Cette baisse de productivité entraîne une surproduction de radicaux libres comme les ROS qui peuvent endommager les cellules, en dégradant l’ADN. Des dégâts à l’origine d’un vieillissement cellulaire accéléré.

Le bleu de méthylène aurait la capacité d’améliorer les fonctions énergétiques mitochondriales des cellules et ainsi limiter la production de radicaux libres, aux actions délétères.

Cette piste « antioxydante » du bleu de méthylène  est prise très au sérieux dans la communauté scientifique pouvant avoir des applications dans la prévention ou le traitement de maladies neurodégénératives (maladie de Parkinson ou Alzheimer et contre le cancer.

Les effets surprenant du bleu de méthylène ont fait l'objet d'une étude à l'Université du Texas. 

Une dose orale unique aurait pour conséquence une augmentation de l'activité des zones qui contrôlent la mémoire à court terme et l'attention. Ces conclusions sont présentées dans  la revue Radiology.

De précédentes études sur l’animal ont montré qu’une faible dose de bleu de méthylène peut améliorer la mémoire contextuelle à long terme et l’extinction de la mémoire (ou des « mauvais souvenirs »). Cependant, le processus neuronal sous-jacent à ces effets reste inconnu, explique le Dr Timothy Q. Duong, professeur à l'Université du Texas et auteur principal de l’étude.

C'est la première étude par IRM sur les effets du bleu de méthylène sur le cerveau humain. Cet essai clinique a porté sur 26 bénévoles, en bonne santé, âgés de 22 à 62 ans, qui ont subi une IRM fonctionnelle (IRMf) avant et une heure après l'administration d'une faible dose de bleu de méthylène (vs placebo) pour évaluer les effets du bleu de méthylène sur la réactivité cérébro-vasculaire au cours de différentes tâches. Le débit sanguin cérébral a été mesuré avant et après l'intervention.

L'expérience montre, avec le bleu de méthylène, une réponse accrue dans le cortex insulaire bilatéral, une zone profonde du cerveau associée aux réactions émotionnelles, au cours d'une tâche de réaction à un stimulus visuel,

· une réponse accrue au cours de tâches de mémoire à court terme impliquant la zone du cortex préfrontal une zone impliquée dans le traitement des souvenirs, le lobe pariétal, une zone associée au traitement de l'information sensorielle, et le cortex occipital, le centre de traitement visuel du cerveau,

· une augmentation de 7% des réponses correctes lors d'une tâche de rappel de souvenirs.

Les résultats suggèrent que le bleu de méthylène, sous forme d'une faible dose orale unique, peut ainsi réguler certains réseaux cérébraux liés à une attention soutenue et à une amélioration de la mémoire à court terme. Des données surprenantes et précieuses qui appellent à d'autres recherches sur les bénéfices possibles de bleu de méthylène dans le vieillissement en bonne santé et la prévention des troubles cognitifs et de la démence.

A titre informatif, le bleu de méthylène est un composé chimique utilisé à la fois comme médicament et colorant. Voici quelques informations sur son utilisation médicale :

1. il est inscrit sur la liste modèle de l'OMS des médicaments essentiels comme antidote pour traiter la méthémoglobinémie : Le bleu de méthylène est commercialisé sous le nom de Chlorure de Methylthioninium Proveblue®. Il est indiqué comme traitement symptomatique aigu en cas d’intoxication chimique ou médicamenteuse entraînant une méthémoglobinémie. La méthémoglobinémie est un trouble sanguin rare mais grave qui provoque un défaut de transport de l’oxygène dans l’organisme. Ce médicament est utilisé chez les nourrissons, les enfants et les adultes.

2. Il est également utile pour déterminer les caractéristiques d'une structure organique, mais aussi dans la prévention de la neuro-toxicité liée à la prise de certains médicaments. 

3. Antidote à l’empoisonnement au cyanure : Le bleu de méthylène agit également comme antidote en cas d’intoxication au cyanure.

En dehors de ces utilisations, le bleu de méthylène a également d'autres applications, médicales, mais aussi en biochimie, bactériologie, dans l'ago, l'hydo et autres domaines non médicaux. Ses usages s'étendaient par le passé aux cas d'intoxication au cyanure, d'angines ou d'infections urinaires, mais ils ne sont plus recommandés aujourd'hui du fait d'une efficacité antibactérienne insuffisante. Il est néanmoins parfois encore utilisé comme en aquariophilie dans le traitement des infections à champignons, bactéries ou parasites, ou encore comme antiseptique pour les plaies superficielles des chevaux.

Contre-indications connues

- Toxicité sérotoninergique résultant d'une interaction médicamenteuse entre le bleu de méthylène et les inhibiteurs de recapture de la sérotonine (NCBI, National Center for Biotechnology Information)
- Syndrome vasoplégique après chirurgie cardiaque sous circulation extra-corporelle (EM Consulte)

Remarque : Le bleu de méthylène est un dérivé de la phénothiazine, composé chimique à l'origine de divers médicaments et colorants. Il n'est plus autorisé dans l'Union européenne en tant que denrée alimentaire ou complément alimentaire, conformément au règlement sur les nouveaux aliments de l'UE. Il est vendu comme "produit chimique de laboratoire et à des fins de décoration".  Son usage est exclusivement réservé au milieu hospitalier.

le bleu de méthylène attire depuis plus d’un siècle tous les regards sur ces nombreuses propriétés médicales. Il est au centre des attentions pour traiter de graves maladies comme le cancer ou la maladie d’Alzheimer.